La danse et le cinéma

Publié le par Sharqi Girl

 Loin de moi l'idée d'aborder les "Save the Last Dance 1 et 2", "Sexy Dance 1, 2 et 3", etc. avec l'histoire facile d'une rencontre entre une danseuse classique et un danseur de hip-hop. J'apprécie à différents degrés la danse classique et le hip-hop, pas de méprise. Au printemps dernier, je me faisais une joie d'aller voir "Street Dance 3D", première comédie musicale en 3D. Pour changer, il s'agissait d'un danseur de ballet et d'une danseuse de rue... De belles performances mais le 3D n'a pas beaucoup apporté.

 Le film culte "Fame" nous a été resservi à la sauce 2009. Les puristes ont peut-être tiqué... J'ai préféré la nouvelle version, même si elle n'apportait pas un vrai plus par rapport à son aînée, sauf le décors et les pratiques artistiques (question de génération peut-être, et je dis cela sans jugement de valeur).

  Il existe des films européens à diffusion plus discrète, presque confidentielle, dans une petite centaine de salles en France, comme "La Danse" de Frederick Wiseman que je n'ai pas pu aller voir, car il n'est resté à l'écran que 15 jours dans mon cinéma préféré. Une chance, les DVDs sortent de plus en plus vite.

 Aujourd'hui, je suis allée voir "Les Rêves Dansants, sur les pas de Pina Pausch", réalisé par Anne Linsel et Rainer Hoffmann. J'avoue mon inculture sur ce point : je n'ai entendu parler de Pina Bausch qu'au moment de son décès, ou presque. Il est d'ailleurs bien triste de voir les médias s'attarder sur de telles personnalités quand elles ne sont plus. Je la croyais chorégraphe en danse contemporaine (et même si j'en ai fait avec bonheur étant adolescente, j'ai beaucoup de mal à l'apprécier aujourd'hui). Une de ses spécialités était la "tanz theater", la danse-théâtre, et jusqu'ici, ça ne me parlait pas du tout, ça me repoussait carrément. 

Reportage diffusé dans le journal d'Arte le 13/10/10.

 

 Mais le synopsis du film (et un avis avisé) m'a convaincue : Pina Bausch a souhaité reprendre son spectacle "Kontakthof" avec des adolescents tout à fait novices en danse. (Ce ballet a également eût été repris par des adultes d'une soixantaine d'années.) Voir la progression de ce beau projet de rencontres, justement, est très émouvant, d'autant plus quand Pina Bausch vient encourager ces jeunes danseurs, donner son avis sur la distribution des rôles et les féliciter après la première. Petit à petit, les danseurs se livrent plus facilement, hors et sur scène,  auprès de leurs bienveillantes répétitrices : Jo-Ann Endicott, ex-danseuse du "Wuppertaler Tanztheater" et soliste dans "Kontakthof", et Benédicte Billiet.

 On sourit parfois, on est ému aussi, on partage de toutes façons la vie des danseurs, on salue leur performance et leur implication (certains mouvements très tactiles les gênaient et en intimideraient beaucoup). Ma jeune voisine de gauche a rigolé sans arrêt ; ma voisine de droite, d'un âge certain ou l'inverse, a été choquée par ce film. Moi, j'ai passé un bon moment, d'autant plus que la séance était précédée d'un petit rappel sur la vie de Pina Bausch par une artiste locale. Grâce à ce film, j'ai découvert une autre façon de danser.

Publié dans Petit et Grand Ecran

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S
<br /> <br /> merci pour ce compte rendu!<br /> <br /> <br /> ce film ne passe pas près de chez moi, hélas, et je n'ai guère le temps d'aller au cinéma<br /> <br /> <br /> aussi, ton compte rendu est il le bienvenue!!!<br /> <br /> <br /> gros bisous, ma Fanny!<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Le DVD ne devrait pas tarder : ils sortent de + en + vite ! Gros bisous !!<br /> <br /> <br /> <br />