La Danse Orientale
Revenons à la danse orientale : elle-même a été interdite plusieurs fois dans son propre pays, l’Egypte, toujours parce que danse et prostitution finissait par créer un amalgame. En réalité, beaucoup de non danseuses se disaient danseuses, voyant ce qu’elles pouvaient tirer des hommes par leur danse plus proche du strip-tease que de la danse … pensez donc à Flaubert, mis sans dessus dessous par la danse de l’abeille, au cours de laquelle une danseuse se déshabille pour libérer l’abeille prisonnière de ses vêtements… il a inventé le « tourisme voyeur » par ses articles aussi sulfureux que dithyrambiques !
Aujourd’hui, je pense que deux mille ans de christianisme (et plus encore de patriarcat, comme c’est si justement écrit dans un autre article) ont créé cet état de fait : la danse est un art qui célèbre le corps, et le corps féminin est responsable de tous les maux de l’humanité (Eve dansait elle ?) L’évolution de son statut évolue avec la société elle-même.
Si le Baratha Natyam et la danse classique sont aujourd’hui des arts à parts entières, qui ont dû renaître plusieurs fois pour être reconnus comme tels, il n’y a aucune raison que la danse orientale n’ait elle aussi un jour ses lettres de noblesse.
Celles-ci ne lui seront pas donné par le public, mais par les danseuses elles même, et le respect qu’elles porteront non seulement à la danse mais surtout à elle-même et à leur public… si elles élèvent leur danse au rang d’art, elles auront, elles et leur danse, l’estime et la reconnaissance d’un public toujours plus nombreux…
Il ne tient qu'à nous, les danseuses orientales, d'être suffisamment classes pour qu'on respecte cet art... voilà! qu'on se le dise !!!
Shana