La Danse Orientale

Publié le par Shana

Revenons à la danse orientale : elle-même a été interdite plusieurs fois dans son propre pays, l’Egypte, toujours parce que danse et prostitution finissait par créer un amalgame. En réalité, beaucoup de non danseuses se disaient danseuses, voyant ce qu’elles pouvaient tirer des hommes par leur danse plus proche du strip-tease que de la danse … pensez donc à Flaubert, mis sans dessus dessous par la danse de l’abeille, au cours de laquelle une danseuse se déshabille pour libérer l’abeille prisonnière de ses vêtements… il a inventé le « tourisme voyeur » par ses articles aussi sulfureux que dithyrambiques !

 

Aujourd’hui, je pense que deux mille ans de christianisme (et plus encore de patriarcat, comme c’est si justement écrit dans un autre article) ont créé cet état de fait : la danse est un art qui célèbre le corps, et le corps féminin est responsable de tous les maux de l’humanité (Eve dansait elle ?) L’évolution de son statut évolue avec la société elle-même.

 

Si le Baratha Natyam et la danse classique sont aujourd’hui des arts à parts entières, qui ont dû renaître plusieurs fois pour être reconnus comme tels, il n’y a aucune raison que la danse orientale n’ait elle aussi un jour ses lettres de noblesse.

 

Celles-ci ne lui seront pas donné par le public, mais par les danseuses elles même, et le respect qu’elles porteront non seulement à la danse mais surtout à elle-même et à leur public… si elles élèvent leur danse au rang d’art, elles auront, elles et leur danse, l’estime et la reconnaissance d’un public toujours plus nombreux…

 

 

Il ne tient qu'à nous, les danseuses orientales, d'être suffisamment classes pour qu'on respecte cet art... voilà! qu'on se le dise !!!

 

 

Shana

Publié dans Danses Orientales

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I
Merci pour ces interessants articles  sur le rapport des société à la danse.Il me semble que la méfiance des société occidentales à l'égard du corps ne sont pas seulement amputables à la religion chretienne.Pour Platon, les âmes chutent dans les corps qui deviennent ainsi des prisons pour elles: d'emblé il établi  un certain mépris pour le corps et ses manifestations.Cette pensée- qui est fondatrice de la culture occidentale, sera reprise à la Renaissance avec le néo-platonnicisme, puis développée par Descartes au XVIIème siècle. La répugnance pour le corps et ses manifestations atteint son paroxysme au XIX ème siecle.( Il  faudra une grande partie du xxème siecle pour s'en dégager et encore, la relation à la sensualité est souvent encore pas évidente.) Aussi on comprend que les troupes napoleonniennes aient été si troublées en découvrant en Egypte la libérté avec laquelle certaines femmes s'exprimaient dans leurs danses: avec des telles manifestations de sensualité, elles ne pouvaient qu'être prostituées !Pour en revenir à cette histoire de religion,  actuellement c'est le gouvernement égyptien poussé par les integristes musulmans, qui réduit le nombre de licences accordées aux danseuses...Il me semble qu'en Islam la relation au corps est très differente: tous les plaisirs et les voluptées sont encouragés par la religion tant que l'on se trouve à l'interieur du foyer. Mais à l'exterieur c'est une autre histoire et la pudibonderie peut atteindre et même dépasser celle du XIXème siecle occidental... Irène
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S
<br /> Merci Shana et Irène pour vos analyses.<br /> <br /> <br />
C
J'ai ma cousine qui adore la danse orientale et je trouve fassinant tous se qu'on peut faire bravo au artistes qui arrive à le dansé!!! :o)
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L
intéressant ton article sur la danse orientale, il faudrait qu'il soit luj...par les intéressées<br /> ================================================================<br /> Mais c'est le cas !! Je diffuse mon lien sur tous les forums !!<br />  
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